Je n'ai jamais su cuisiné. La faute à qui ? Je vous le demande. Ce putain d'oncle à la con. Il n'a jamais servi à rien dans ma vie, il n'est juste qu'une toute petite parenthèse qui a mal tournée. Je ne dirais pas que je le haïs, non, disons plus que je ressens de l'indifférence face à cet imbécile qui n'a pas d'autre arme de séduction qu'une pauvre gosse. Bref, je mange n'importe quoi et garde la forme en faisant de l'exercice. En tant que tueuse à gage qui se respecte, je suis en forme et prête à bondir sur n'importe quel adversaire. Les baraqués me font rire en roulant des mécaniques, en une fraction de seconde, je les mets à terre. Je n'ai peur ni du noir ni der éventuels agresseurs qui pourraient décider de me violer pendant la nuit. Je suis à l'affut du moindre bruit et sort mon flingue quand je trouve quelque chose de suspect. Oui entre parenthèse, mon appartement est un vrai champ de bataille. J'ai des fusils cachés un peu partout, juste au cas où. Puis j'aime ces armes, ça me donne une agréable sensation de puissance. Bref, toujours est-il qu'il fallait que je mange ce soir, je sortis un plat surgelé acheter quelques jours plus tôt et le flanquait au micro-onde puis attendis impatiemment qu'il daigne enfin être chaud. En attendant, je tournai en rond dans ma cuisine équipée qui ne me servait strictement à rien. Peut-être devrais-je songer à engager quelqu'un pour faire la cuisine... Je m'installai seule à cette grande table et déprimai. Il faudrait que je refasse une fête un de ces quatre. Ce plat était immonde. Après quelques bouchées je le baquai à la poubelle de manière violente. Saleté de truc ! J'ouvris mon armoire à alcool et attaquai la bouteille de whisky à grosse gorgée. Je m'installai ensuite devant la télévision, allongée dans mon sofa la bouteille en main, la sirotant de temps en temps. Je zappai, putain de télévision, il n'y avait rien. J'allais éteindre quand j'entendis un bruit venant de la porte d'entrée. Délicatement, sans faire de bruit, je déposai la bouteille sur la petite table devant la tv et sortis le flingue cacher en dessous du coussin du fauteuil en cuir. Puis je me dirigeai lentement vers la porte d'entrée. Me plaquai contre le mur pointant mon arme vers l'éventuel visiteur qui viendrait à surgir du hall d'entrée. Lorsqu'il surgit, je failli l'abattre puis je le reconnu et baissai mon arme. « Je peux savoir ce que tu fous ici ? La sonnette, tu connais pas ? Crétin ! Puis comment t'as fait pour entrer ? T'es quoi ? Un agent secret !? ». Je n'avais qu'une seule envie, l'étriper. Non seulement je venais de lui pointer un flingue dessus mais en plus de ça, avec ses conneries, je voyais mal l'excuse que j'allais lui servir. Je retournai à ma tv l'ignorant complètement et repris là où j'en étais avec ma bouteille. « Après tout, je m'en fiche complètement. ». Je me sentais d'humeur à boire et puis je ne sais pas, je ne pouvais pas lui en vouloir, quelque chose m'en empêchait.